Quel salaire en start-up ?

Introduction

L’univers start-up t’attire et tu as envie à ton tour de prendre part à un projet innovant dans un environnement stimulant ? Tu as fait des bonnes études et/ou tu as déjà plusieurs années d’expérience, et tu as peur que dans ce genre de boîtes on te paie au lance-pierre ? Si comme beaucoup de nos candidats tu te poses des questions sur ce qu’est vraiment la vie d’un(e) employé(e) en start-up, on a des réponses pour toi ! Et si tu veux une fourchette de salaire sur un poste précis en start-up, on a un simulateur pour toi !

Après avoir étudié plus de 10.000 opportunités de postes en start-ups ces 3 dernières années, découvre dans cet article les conclusions d’ Ignition Program sur l’une des préoccupations principales de nos candidats : celle des salaires en start-up !

Salaire en startup : top aux idées reçues : quelques chiffres

Avant toute chose, précisons qu’un salaire en start-up peut généralement se déterminer avec cette formule simple (en start-up et ailleurs), popularisée par Buffer.io :

Salaire = compétence métier * expérience + séniorité/loyauté + localisation

Ignition Program a plus de 1500 start-ups partenaires. Cela nous donne donc une vision globale et représentative de ce qui se pratique en matière de salaire en start-up en France. Et voilà ce que nous avons pu constater dans les start-ups du programme :

Salaire en première embauche

Les salaires variaient de 32 à 40K€ brut / an. L’idée reçue voulant que les start-ups paient leurs salariés un salaire de misère est donc fausse car ces chiffres sont peu ou prou équivalents à ceux des grands groupes !

Pour être plus précis suivant les spécialités pour un salaire en start-up :

  • Ingénieur développeur web / data : 35–40k€
  • Webmarketing : 33–37k€
  • Marketing / com : 30–35k€
  • Business developer / Account manager : varie entre un package qui ne comprend qu’une rémunération fixe (33–40k€) ou rémunération fixe + variable (24–33k€ + 5–30k€ de variable)
  • Opérations : 35–40k€
  • Customer Success : 30–35k€
  • Product Manager : 33–38k€

Évidemment, concernant le salaire en start-up certains candidats prouvent régulièrement leur capacité à sortir de ces chiffres, notamment ceux ayant des expériences réussies en tant qu’ex-entrepreneurs (pendant leurs études ou en 1ere expérience pro), stages dans de grosses entreprises tech (GAFA, Salesforce, etc.) ou belles start-ups/scale-ups (France, Europe, US) !

Salaire junior : candidats avec 2 à 7 ans d’expérience (hors stages)

Il est très difficile de donner une fourchette pour définir son salaire de start-up car c’est très variable !

On constate des packages (fixes et variables) de salaire en start-up allant de 35K à 80K€ brut / an. Le haut de la fourchette est réservé à certains profils qui profitent d’une tension offre/demande en leur faveur (les excellents développeurs ou webmarketeurs), ou d’expériences très recherchées (voir le paragraphe ci-dessus).

Les différences dans le stade de développement des start-ups expliquent aussi et justifient les écarts : une start-up bien établie et déjà solide financièrement te proposera en général un salaire plus élevé qu’une autre plus “early stage” ; mais l’aventure sera très différente, et bien moins entrepreneuriale !

Et rejoindre une start-up c’est aussi faire un pari sur l’avenir : si ta start-up a un projet prometteur et qu’elle se développe bien, ton salaire en start-up pourrait augmenter de façon exponentielle ! En particulier pour les profils commerciaux, dont la variable est souvent déplafonnée.

Salaires senior : candidats avec plus de 7 ans d’expérience

Autant être très honnête, nous avons constaté qu’il y avait malheureusement peu de demandes sur des personnes ayant plus de 7–10 ans d’expérience en start-up, ou sur des packages > 80K€ de rémunération fixe (NB : à nouveau chez Ignition, on sélectionne surtout avec des start-ups ayant entre 0 et 80 salariés).

À date, nous n’avons jamais vu passer de rémunérations fixes > 100K€ sur des salaires en start-ups / scale-up de moins de 100 salariés, donc nous orientons les candidats ayant des expériences les amenant à une valeur de marché supérieure et qui ne souhaitent pas faire de compromis sur le salaire en start-up (c’est très compréhensible) à s’orienter vers des entreprises de taille supérieure (> 100–500 salariés).

Le salaire ne fait pas tout !

Pour les personnes déjà expérimentées, ces salaires start-ups sont souvent inférieurs à ce à quoi ils pourraient prétendre dans une grande entreprise. Mais alors, pourquoi vouloir tenter l’aventure quand même ?

Chez Ignition, on considère qu’outre la rémunération,, donc tes objectifs en termes de salaire en start-up, 3 choses doivent guider tes choix de carrière :

Salaire & Impact

En start-up, tu occuperas un poste où tes décisions auront un impact majeur sur la trajectoire d’un projet. Est-ce un critère de choix important pour toi ?

Rejoindre une start-up c’est rejoindre un projet ET une équipe (très) resserrée. Dans les start-ups on retrouve en général moins de hiérarchie et des périmètres de poste et surtout une marge de manoeuvre/d’initiative beaucoup (beaucoup !) plus large que dans des entreprises plus structurées.

En revanche, tes managers/coachs seront probablement moins expérimentés : place donc à l’autonomie, au self-learning et à la maturité : “si tu n’as pas de solution c’est que c’est toi le problème” 😉

Si tu as cette fibre entrepreneuriale et ce goût du challenge, on te garantit que bosser en start-up sera une expérience extrêmement formatrice, satisfaisante et “accélérante” dans ton développement professionnel !

Salaire & Kiff

Pour se lancer, il faut que l’équipe autour du projet résonne avec tes valeurs et que tu trouves un bon équilibre challenge — apprentissage — travail délivré. Plus ce sera le cas, plus tu seras dans ce “flow” qui te donnera envie de te lever le matin.

C’est logiquement l’un des enjeux clés pour nous quand on matche un candidat à une start-up ! Parce que même si le mythe voulant qu’on bosse nuit et jour en start-up est faux (en réalité on fait en général plutôt du 9h30 / 19h30), tu vas partager beaucoup de temps avec tes collègues !

Alors aussi “bisounours” que cela puisse paraître, l’entreprise c’est avant tout de l’humain, le feeling avec tes collègues compte beaucoup. On veut que tu sois heureux de partir travailler le matin et que tu sentes que tu pourras compter sur une équipe soudée dans les moments plus difficiles.

Tu remarqueras que l’on n’aborde volontairement peu le sujet du secteur ou du projet : à notre avis les start-ups forment un secteur en soi, et il y a incroyablement plus de proximité du “kiff” que tu pourras trouver chez Anaxago et Auxivia (respectivement start-ups marketplace d’investissement en crowdfunding & d’objets connectés dans la santé), qu’entre chez Anaxago et la Société Générale (deux entreprises du secteur financier).

(L)earning

Rien de tel qu’une start-up pour devenir expert(e) d’une compétence ou d’un marché : à la différence des grands groupes, les start-ups adoptent des méthodes de management plus agiles en environnement décisionnel court, qui permettent de tester, d’expérimenter des techniques immédiatement et donc d’itérer sur tes erreurs/succès (par ex : sans focus group en management, sans langage dépassé en code). Idéal pour développer ses compétences !

De plus, les start-ups étant par définition tournées vers l’innovation, un poste en start-up te permettra d’acquérir une connaissance aguerrie d’un marché porteur, et des compétences à la pointe de ton domaine. C’est en start-up que l’on apprend les meilleures techniques de webmarketing par exemple ou les derniers langages informatiques.

Si tu souhaites donc acquérir des compétences pointues dans un domaine et/ou un marché innovant, avec plus de liberté et de chances de voir se concrétiser les projets que TU mènes, on ne peut que te recommander de rejoindre une start-up !

D’ailleurs, depuis 2/3 ans, le passage par une start-up est vu comme un considérable accélérateur de carrière professionnelle. De nombreux grands groupes nous sollicitent pour recruter les candidats du programme, plus agiles et responsabilisés. Donc au-delà du salaire en start-up, c’est aussi une question d’apprentissage accéléré.

On sort par conséquent de plus en plus de la logique “va te former en grand groupe pour faire ce qui t’éclate plus tard”. Tu ne seras jamais aussi bon et au maximum de ton potentiel que dans ce qui t’amuse, sache-le !

Négocier ou ne pas négocier ses parts ?

Pour les candidats expérimentés pour lesquels les start-ups ont du mal à payer un salaire en start-up de marché, elles peuvent avoir recours à l’attribution de parts dans le capital de l’entreprise, de stock-options ou d’actions gratuites.

L’outil le plus couramment utilisé est ce que l’on appelle des BSPCE (bons de souscription de parts des créateurs d’entreprise, l’équivalent des stocks-options en start-up). Ces bons permettent de bénéficier de la valorisation de l’entreprise au moment de son éventuel rachat (sans y investir initialement).

Quelques éléments à connaître :

  • Toutes les start-ups ne proposent pas des parts à leurs employés : renseigne-toi !
  • Les start-ups américaines mettent en général entre 5 et 10% de leur capital de côté pour les (premiers) salariés. En France, c’est beaucoup moins systématique, et celles qui le proposent le font en moyenne à hauteur de 3 à 7 % — pour tous les salariés.

Dans le cas de figure où l’entreprise dans laquelle tu travailles donne des parts à tous les salariés, tes parts seront souvent très faibles (de l’ordre de 0,00001%, par exemple chez Uber).

Si les parts ne sont données qu’à une poignée d’employés clés et que tu en fais partie, voici ce autour de quoi tourne le marché sur une start-up n’ayant pas effectué de levée de fond (ou de montant modeste < 100K€) :

  • Associé non fondateur : 5 à 10%
  • 1er salarié : 1 à 3%
  • 2e à 5e salarié : moins de 1%

C’est un pari sur l’avenir et si ta start-up se développe bien, ces parts peuvent atteindre des sommes très intéressantes en plus de ton salaire en start-up (dans le cas contraire, elles ne vaudront rien du tout).

Attention : bien souvent, les entrepreneurs ne voudront pas s’engager dans ces discussions (parts et salaires en start-up), au moment de l’embauche (s’ils n’ont souvent pas de plan standard pour tous les salariés). Ils préfèreront repousser ces discussions à un moment où la confiance se sera établie (horizon moyen d’environ 1 an).

Négocier son salaire en start-up : conclusion

Voilà, on espère que grâce à cet article tu sais désormais à quoi t’attendre en matière de salaire en start-up. Si tu as toujours des questions, des remarques ou des suggestions n’hésite pas à nous les communiquer et on tâchera d’y répondre et de le compléter !

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